McGill (Murray MacDonald)

Murray MacDonald

Passūs (1991)

Verre et acier
Emplacement : mezzanine est

À la demande de la compagnie Westcliff, propriétaire des Promenades de la Cathédrale, l’artiste a conçu cette verrière d’allure gothique. Les écrans lumineux de chaque côté imitent le mouvement de la lumière que l’on perçoit en avançant dans une cathédrale de ce style.

Le saviez-vous?

Le titre de l’œuvre, Passūs, rappelle une ancienne unité de mesure romaine correspondant à un double pas.

À propos de l’artiste

Né à Vancouver (Colombie-Britannique) en 1947, Murray MacDonald a entamé des études en architecture avant de se tourner vers la sculpture. Sa carrière d’enseignant l’a mené de l’Université Concordia au Collège Champlain, à Saint-Lambert, puis au Collège Dawson.

Cliquez sur ces photos pour les agrandir.

McGill (Murray MacDonald)   McGill (Murray MacDonald)   McGill (Murray MacDonald)   McGill (Murray MacDonald)

Source : page Info STM du 18 avril 2008

Sur la mezzanine de la station McGill, dans le corridor menant aux Promenades Cathédrale, deux œuvres d’art sont offertes à la vue des passants depuis 1991. La première, C’est sur le sol qu’on prend appui pour s’envoler, a été réalisée par Richard Purdy, Alain Cadieux et François Hébert et représente en relief l’île de Montréal vue du ciel. La seconde, Passūs, a été conçue par Murray MacDonald et présente certaines similitudes avec l’architecture des Promenades Cathédrale. En fait, comme nous allons le constater, c’est une heureuse coïncidence si cette œuvre possède un air de famille avec ce centre commercial…

Né en 1947 à Vancouver, Murray MacDonald a entamé des études en architecture avant de se tourner vers la sculpture. Ce n’est donc pas un hasard si plusieurs de ses œuvres sont en lien avec l’architecture. «Je me suis toujours intéressé à la façon dont les gens comprennent une œuvre d’art, comment ils s’y intègrent en quelque sorte. D’où mon intérêt pour l’architecture, en particulier l’architecture gothique. Au début des années 1980, j’ai visité plusieurs cathédrales gothiques en France et en Grande-Bretagne afin de mieux comprendre les rapports qui existent entre l’architecture, l’espace et la société. Ce sujet m’a inspiré l’œuvre Quatrefoil, une installation en quatre volets exposée en 1986 au Musée d’art contemporain de Montréal.»

Un lieu de passage

C’est dans ce contexte que Murray MacDonald a été approché par la compagnie Westcliff, propriétaire des Promenades Cathédrale, pour réaliser une œuvre à la station McGill. «J’ai été contacté par Elaine Steinman, qui agissait à titre de consultante en arts chez Westcliff. Elle avait le mandat d’acheter des œuvres pour les bureaux de la compagnie et lorsque cette dernière a décidé de décorer le corridor séparant le centre commercial de la station de métro, elle a pensé à faire appel à mes services. Elle connaissait mon intérêt pour les cathédrales et a jugé que j’étais l’artiste idéal pour décorer cet espace situé à quelques pas de la cathédrale Christ Church. Même si mon œuvre ne représente pas directement cette cathédrale ou le centre commercial construit en-dessous, j’avoue que la juxtaposition est intéressante!»

Le titre de l’œuvre, Passūs, rappelle une ancienne unité de mesure romaine correspondant à un double pas. Pour l’artiste, il s’agit d’une référence au mouvement ou, de façon plus conceptuelle, au passage d’un état à un autre. «Je voulais illustrer le passage du mondain au spirituel qui se produit lorsqu’on pénètre dans une cathédrale gothique. La portion centrale de l’œuvre, avec ses lignes verticales, rappelle les vastes espaces de ces lieux de culte. Quant aux écrans lumineux sur les côtés, ils se marient au revêtement mural existant de la station et imitent le mouvement de la lumière que l’on perçoit en avançant dans une cathédrale gothique. C’est cette expérience spirituelle que j’ai voulu recréer avec cette œuvre.»

Le design industriel

Bien qu’il soit plutôt satisfait du résultat final, Murray MacDonald rappelle que le projet a subi plusieurs contraintes. «Le lieu choisi pour l’oeuvre n’était pas le meilleur car le plafond y est très bas. Il y a également eu des complications dues au fait que le projet était mené à la fois par Westcliff et la Société de transport. Mais le plus difficile a été de réaliser, avec un budget assez limité, une œuvre répondant à toutes les exigences de sécurité du métro. N’étant pas un expert en électronique, j’ai dû engager un spécialiste pour réaliser le système d’éclairage de l’œuvre. C’est un système plus complexe qu’il n’y paraît car lorsqu’une bande lumineuse s’éteint, la suivante s’allume progressivement et ainsi de suite. La réalisation de ce système n’a pas été de tout repos.»

Au début des années 1980, Murray MacDonald entamait une carrière d’enseignant qui l’a mené de l’Université Concordia au Collège Champlain, à Saint-Lambert, puis au Collège Dawson où il enseigne les arts visuels depuis 1984. «Par la suite, j’ai aidé à mettre sur pied le programme de design industriel du Collège. J’ai supervisé l’aménagement des ateliers d’argile, de bois, de métal et de plastique, j’ai été responsable de la chaire de design industriel et aujourd’hui, j’y donne des cours ainsi qu’au département des arts visuels. Je ne suis pas designer industriel, mais mon expérience de sculpteur est fort utile sur le plan technique. Bien que certains de mes élèves savent que j’ai réalisé cette œuvre à la station McGill, j’essaie de ne pas trop en parler car je tiens à ce qu’ils développent leur propre style.»

Haut de page