Jean-Paul Mousseau
Cercles (1966)
Céramique
Emplacement : toute la station
Vivant contraste à la texture du béton, des cercles composés de briquettes de céramique vernissée font vibrer l’intérieur de la station. C’est aux architectes Papineau, Gérin-Lajoie et LeBlanc que l’on doit cette première grande intégration de l’art dans le métro de Montréal.
Le saviez-vous?
Jean-Paul Mousseau a également réalisé l’immense murale lumineuse dans le hall d’entrée du siège social d’Hydro-Québec, à Montréal.
À propos de l’artiste
Né à Montréal, Jean-Paul Mousseau (1927-1991) fut à la fois peintre, sculpteur, coloriste, scénographe et designer d’environnement. Les œuvres de Mousseau font partie des collections des plus grands musées et peuvent être admirées dans plusieurs lieux publics.
Né à Montréal le 1er janvier 1927, Jean-Paul Mousseau fut à la fois peintre chercheur en arts visuels, sculpteur, coloriste architectural, scénographe et designer d’environnement. Présent à la première exposition des automatistes en 1946, il fut l’un des signataires du manifeste Refus global publié en 1948. Les œuvres de Mousseau font partie des collections des plus grands musées et peuvent être admirées dans plusieurs lieux publics où son art a été intégré à l’architecture: stations de métro, siège social d’Hydro-Québec, édifice de la Banque Nationale du Canada, etc.
La station de métro Peel, révolutionnaire pour l’époque (1966), est un véritable chef-d’œuvre avec ses grands cercles de céramique qui font vibrer l’intérieur du lieu. C’est, en quelque sorte, la première œuvre d’art du réseau, avant que la Ville de Montréal ne lance son propre programme mené par Robert LaPalme et axé sur l’art figuratif. Cette intégration réussie de l’art à l’architecture, on la doit aux architectes de la firme Papineau, Gérin-Lajoie et LeBlanc, qui avaient pris la bonne habitude de confier à Mousseau la décoration de la plupart de leurs réalisations. Ce dernier s’est associé au céramiste Claude Vermette pour réaliser ces grands cercles, dont certains artisans chargés de leur installation avaient pris l’habitude de ne jamais marcher dessus, même s’ils ont été conçus à cet effet!
En tant que directeur artistique au Bureau de transport métropolitain (BTM) durant les années 1970 et 1980, Mousseau réalisa des murales pour les stations Viau, Honoré-Beaugrand et Square-Victoria, tout en laissant sa marque sur l’ensemble des prolongements du réseau du métro. Ses œuvres des stations Viau et Honoré-Beaugrand sont toutes deux formées de carreaux de céramique. La murale de la station Viau, intitulée Opus 74, représente à la fois le mât du stade et la flamme olympique; tandis que les deux murales de la station Honoré-Beaugrand servent de négatif: le motif bleu des carreaux de céramique du mur sud se transposent en motif rouge sur le mur nord et vice versa.
Installée en 1976 dans un point de raccordement du corridor sud, la murale de la station Square-Victoria consiste en 11 panneaux verticaux alternant le jaune et le vert. Ces panneaux de plastique stratifié sont agrémentés d’un motif triangulaire stylisé de couleur orange qui suggère, par son mouvement diagonal, un sens directionnel. Maintenant installée dans le corridor nord de la station, cette murale de Mousseau occupe une place importante dans la collection d’œuvres d’art du métro de Montréal puisqu’il s’agit vraisemblablement de la dernière œuvre conçue spécialement pour ce réseau de transport par l’artiste, décédé à Montréal le 7 février 1991.