Angrignon (Shelley Miller)

Shelley Miller

Les Boîtes vivantes (2022)

Céramique (argile artisanale, mosaïque en céramique et en verre)
Programme d'intégration des arts à l'architecture du gouvernement du Québec
Emplacement : quais

Ce montage photographique s’apparentant aux cabinets de curiosités d’un autre temps rappelle les quartiers d’hiver du parc Angrignon, qui ont longtemps accueilli durant la saison froide les animaux du Jardin des merveilles, situé au parc La Fontaine. Certaines images montrent la forêt qui a fait place au parc, au milieu des années 1950.

Le saviez-vous?

Les deux crânes sur les murales font référence aux enclos de lions et de girafes prévus au zoo du parc Angrignon, projet jamais réalisé.

À propos de l’artiste

Née en Saskatchewan et établie à Montréal depuis 1998, Shelley Miller a obtenu un baccalauréat en beaux-arts du Alberta College of Art and Design (1997) et une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia (2001). Ses créations sont toujours élaborées en tenant compte du style architectural et des matériaux environnants, conférant à chaque réalisation un caractère spécifique.

        

        

L’humanité a longtemps été fascinée par la collecte et l’étude de spécimens naturels. Le désir de catégoriser et d’expliquer la nature a mené à la création de « cabinets de curiosités », qui ont fasciné les humains durant des siècles. Située dans un vaste parc qui a longtemps servi de quartiers d’hiver aux animaux du Jardin des merveilles, la station Angrignon, avec ses dômes de verre, est l’endroit idéal pour explorer les merveilles de la nature.

Afin de se documenter sur l’histoire du parc Angrignon, l’artiste a effectué d’importantes recherches aux Archives de la Ville de Montréal. Elle y a trouvé de nombreuses photos des Quartiers d’hiver, mais aussi de la forêt vierge avant l’aménagement du parc, au milieu des années 1950. Cette relation entre nature brute et nature construite occupe une place significative dans l’œuvre.

Les deux murales constituant l’œuvre sont uniques, mais communiquent entre elles en partageant quelques sources d’images. Elles sont des collages d’éléments traversant l’espace et le temps. Toutes deux utilisent les techniques du trompe-l’œil de différentes manières, pour attirer le spectateur dans la composition et pour contester l’idée même de la perspective et de la façon dont notre œil perçoit la réalité.

Telle un cabinet de curiosités, l’œuvre de la station Angrignon est remplie de trésors. Pour cette raison, l’artiste a choisi une variété de matériaux et de procédés. Il s’agit notamment de mosaïques en céramique combinant diverses techniques, de glaise sculptée, de panneaux de verre et d’images numériques imprimées sur du verre et de la céramique. L’œuvre est aussi riche et éclectique que ses références historiques, devenant des « cabinets » à explorer.

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