Jean Cartier
Murales (1976)
Acier émaillé
Œuvre restaurée avec la participation financière du ministère de la Culture et des Communications du Québec
Emplacement : mezzanine
Les deux couloirs d’accès de la station sont pourvus d’une murale de Jean Cartier. L’artiste a modulé des motifs ovales, privilégiant des couleurs chaudes pour le côté sud et froides pour le côté nord.
Le saviez-vous?
Chaque murale est constituée de quatre modules pouvant être déplacés de façon à créer des formes différentes.
À propos de l’artiste
Né à Saint-Jean-sur-Richelieu, Jean Cartier (1924-1996) a connu une brillante carrière de céramiste s’étendant sur près d’un demi-siècle. Plusieurs de ses œuvres ont été intégrées à l’architecture de bâtiments, y compris les stations de métro Papineau et Cadillac.
Né en 1924 à Saint-Jean-sur-Richelieu et décédé à Montréal en 1996, Jean Cartier a connu une brillante carrière de céramiste s’étendant sur près d’un demi-siècle. Plusieurs de ses œuvres ont été intégrées à l’architecture de bâtiments, y compris les stations de métro Papineau et Cadillac, l’hôtel de ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, le pavillon du Canada à l’Exposition universelle de Bruxelles en 1958, et le Théâtre Port-Royal de la Place des Arts à Montréal (rebaptisé depuis Théâtre Jean-Duceppe).
Pour la station de métro Papineau, Jean Cartier a réalisé durant un séjour en Suède trois grandes murales d’émail cuit sur acier, avec le soutien financier de la Société des Artisans, coopérative d’assurance-vie. Ces murales hautes en couleur reconstituent les scènes historiques du combat des Patriotes de 1837-1838. Une de ces murales met en vedette le politicien Louis-Joseph Papineau, mèche en bataille, au milieu des siens. Il importe toutefois de préciser que ces murales dévoilées en 1968 ont été réalisées à partir de dessins de l’artiste d’origine hongroise George Juhasz.
Contrairement aux murales de la station Papineau, les murales de la station Cadillac correspondent parfaitement au style de Jean Cartier. La répétition des motifs ovales rappelle certaines pièces créées à la même époque par le réputé céramiste. En plus d’apporter de la couleur dans cette station où le béton et le granit sont à l’honneur, les deux murales servent de repères directionnels pour les voyageurs. Ainsi, la murale aux teintes froides de bleu, de vert et de jaune indique la sortie du côté nord de la rue Sherbrooke, tandis que la murale aux teintes chaudes de brun, d’orangé et de jaune accompagne la sortie du côté sud.
Fait peu connu, ces deux murales sont pourvues d’un mécanisme leur permettant de changer d’apparence. En effet, chaque murale est constituée de quatre modules pouvant être déplacés de façon à créer des formes différentes. Cependant, tout porte à croire que l’apparence des murales a peu changé au fil du temps, les diverses solutions proposées étant similaires.
Entre 1970 et 1974, Cartier a agi à titre de designer principal pour l’entreprise Céramique de Beauce. Bien que brève, cette collaboration a marqué la production de l’entreprise de façon certaine. Par la suite, il a installé son propre atelier à Saint-Joseph-de-Beauce, où il a conçu des œuvres de céramique démontrant toute l’étendue de son talent. La contribution remarquable de Jean Cartier au domaine des arts visuels a été soulignée de belle façon par le Conseil des métiers d’art du Québec, qui a rebaptisé son Prix de la relève à la mémoire du céramiste.