Un budget déterminant
pour la relance du transport en commun
Maintien du niveau de service
Augmentation de la contribution des municipalités de la CUM
Légère augmentation de certains tarifs
Prévision triennale dinvestissements de 453 M$
Montréal, le 15 novembre 2000 - Le conseil dadministration de la STCUM a adopté son Budget 2001, un budget de 699 M$ qui est en hausse de 23,6 M$ (3,5 %) par rapport à celui de 2000. Pour faire face à laugmentation des dépenses reliées principalement à la flambée des coûts de lénergie et à lindexation des salaires, les municipalités de la CUM injecteront 5 M$ de plus dans le transport en commun et certains tarifs seront légèrement augmentés. La CAM passera de 47 $ à 48,50 $, la CAM à tarif réduit augmentera de 2,50 $ et sera vendue 22,50 $ alors que le paiement en espèces demeurera le même, soit 2 $ pour le tarif ordinaire et 1 $ pour le tarif réduit.
Augmentation de la contribution des municipalités de la CUM
Le président, M. Frank Zampino a salué la décision des municipalités de la CUM dinjecter plus dargent dans le budget de la STCUM, "une première depuis 1992!". En effet, "en portant leur contribution à 236,6 M$, ce qui représente une augmentation de 5 M$ par rapport à 2000, elles nous permettent, dune part, de maintenir le niveau de service de 2000 et, dautre part, dinjecter 3 M$ dans des projets damélioration du service à la clientèle. De plus, elles posent un geste concret en faveur du transport en commun, un geste qui témoigne de leur engagement envers sa relance et qui nous rend plus confiants en lavenir."
Hausse des dépenses dexploitation
En 2001, les dépenses liées à lexploitation seront en hausse de 25,7 M$ , soit de 4,7 %. Les augmentations des prix du pétrole (29 %) et du gaz naturel (67 %) représentent à elles seules une hausse de 10 M$ par rapport au budget 2000. On se souviendra que la STCUM a conclu en août 1998 un contrat déchange (SWAP) qui a pris fin en septembre 2000. Cette entente la protégeait contre les fluctuations du prix du carburant et lui a permis déconomiser plus de 3,4 M$ par rapport au prix du marché, a précisé M. Zampino. "Malheureusement, considérant la montée du coût du pétrole, le contexte nest pas du tout favorable au renouvellement dune telle entente en 2001."
Des mesures pour compenser les coûts du transport scolaire
La STCUM entend revendiquer au gouvernement du Québec des mesures pour rétablir léquité dans le financement du transport scolaire. En effet, sur le territoire de la CUM, son retrait du financement de lexploitation du transport en commun, en 1992, sest traduit par le transfert de la facture du transport scolaire aux contribuables et aux usagers, alors quailleurs au Québec, ce transport exclusif est essentiellement financé par les impôts et les taxes générales.
Des études montrent que la STCUM transporte 52 700 élèves du primaire et du secondaire, ce qui représente plus de 328 600 véhicules-heures de service. Selon M. Zampino, "la STCUM peut absorber environ la moitié de ces déplacements à même son service régulier, mais elle na pas à en faire les frais lorsquils nécessitent des sorties dautobus supplémentaires qui génèrent des coûts excédentaires de 12 M$ par année". Cest pourquoi, dans le but daugmenter lefficacité du transport scolaire et aussi par souci déquité, elle souhaite définir avec le gouvernement et les commissions scolaires un nouveau partenariat qui pourrait se concrétiser dès la rentrée de 2001.
Cette entente permettrait de régulariser la situation et de respecter lesprit de la Loi sur linstruction publique, qui stipule que les commissions scolaires sont responsables du transport scolaire et quà ce titre, elles doivent en assumer les coûts. Cette loi prévoit également que les commissions scolaires doivent défrayer une large part des coûts de la carte à tarif réduit pour les écoliers qui ont droit à ce service en vertu des normes actuelles, ce qui nest pas le cas sur le territoire de la CUM.
Légère augmentation de certains tarifs qui rapportera 9 M$
Même si les titres subiront une hausse moyenne de 3,3 % en 2001, la STCUM figure parmi les sociétés de transport qui offrent les meilleurs tarifs en Amérique du Nord. "Comme elle est lune des rares entreprises à accorder une réduction de plus de 57 % aux écoliers de moins de 18 ans et aux personnes âgées de plus de 65 ans, elle entreprendra au cours des prochaines années un certain rattrapage pour ramener ses tarifs réduits plus près du 50 %. Cest ce qui explique la hausse de 2,50 $ accordée à la CAM à tarif réduit en 2001", a précisé M. Zampino.
Quant aux autres titres, la lisière de six tickets augmentera de 25 ¢, et sera vendue 8,50 $ alors quelle restera au même prix pour celle à tarif réduit (4,25 $); la CAM hebdo se vendra 13,50 $ plutôt que 12,50 $ et celle à tarif réduit augmentera de 25 ¢, passant à 6,75 $. Le paiement en espèces demeure le même : 2 $ pour le tarif ordinaire et 1 $ pour le tarif réduit. Le prix de la carte touristique ne change pas non plus : 7 $ pour la carte dun jour et 14 $ pour celle de trois jours.
Transport adapté : des besoins en croissance
Depuis 1993, le nombre de déplacements en transport adapté a connu une hausse de 32 %. En 1999, la STCUM a assumé 1,2 million de déplacements en taxi ou en minibus et ses prévisions pour 2001 se situent autour de 1,3 million.
M. Zampino a expliqué quen 2001, un montant de 29,3 M$ serait nécessaire pour répondre aux besoins croissants de la clientèle, soit 3,4 M$ de plus que le budget autorisé par le ministère des Transports en 2000. "Cependant, la STCUM va se résoudre à présenter un budget de 27,2 M$ qui est plus en ligne avec les augmentations moyennes de 5 % que le gouvernement a consenties au cours des dernières années". Consciente quelle ne pourra ainsi répondre complètement à la demande, la STCUM cherchera des façons pour rentabiliser linvestissement du Gouvernement. "Par contre, si le Gouvernement se ravisait et injectait plus dargent en 2001, cest clair que nous ajouterions du service et ce, à la grande satisfaction des clients!", a ajouté M. Zampino.
Maintien de la cote A (high) de la DBRS
Avant de terminer, M. Zampino a tenu à signaler que la Dominion Bond Rating Service (DBRS) a maintenu la cote de crédit A (high) accordée à la STCUM en 2000. "Cette cote, qui est supérieure à celle donnée au gouvernement du Québec, à Bombardier et à Hydro-Québec, confirme que la STCUM est une entreprise bien gérée."
Un budget déterminant
"La STCUM sest dotée dune vision pour guider ses actions et entreprendre un virage-clientèle important. Le budget 2001 montre des signes encourageants pour la relance du transport en commun : le contexte économique est favorable, lachalandage augmente et exerce un effet bénéfique sur les revenus-voyageurs. Compte tenu des efforts que nous déploierons pour rendre nos services encore plus attrayants et considérant les investissements majeurs que nous comptons faire dici à 2003 pour moderniser nos équipements et améliorer le service à la clientèle, nous sommes convaincus que nous atteindrons nos objectifs.
Nous sommes conscients, par contre, que la STCUM ne parviendra pas seule à redonner au transport en commun les parts de marché quil a perdues dans la grande région métropolitaine (- 6 %). Cest pourquoi nous souhaitons que les réformes qui sont en cours permettront vraiment de revoir lorganisation du transport en commun afin de le rendre plus efficace. Par le biais de ces réformes, nous espérons que la problématique du financement se réglera et que nous pourrons compter sur des sources plus importantes et plus stables dans lavenir.
Le comité aviseur a déjà envisagé la possibilité de donner un pouvoir de taxation aux élus (taxes sur limmatriculation et sur lessence). Nous espérons que cette orientation sera retenue, car elle permettra dinjecter des sommes qui sont absolument nécessaires pour développer et promouvoir le transport en commun", a conclu M. Zampino.