STM : le courant passe toujours
La Société de transport de Montréal (STM) annonce que 90 % des déplacements offerts en 2025 se feront à l’électricité. Son objectif à terme : devenir 100 % électromobile.
La Société de transport de Montréal (STM) annonce que 90 % des déplacements offerts en 2025 se feront à l’électricité. Son objectif à terme : devenir 100 % électromobile.
Par M. Gordon Teasdale
Directeur, Ventes et perception et Revenus voyageurs
Société de transport de Montréal
Dans la foulée de la demande des deux principales firmes émettrices de cartes de crédit (Visa et MasterCard) de faire migrer les cartes bancaires vers la norme EMV (Europay MasterCard Visa), les institutions financières canadiennes ont dû déployer graduellement des cartes à puce auprès de leur clientèle au cours des dernières années. Ces nouvelles cartes de crédit à puce répondent maintenant à la norme EMV, un standard international de sécurité. Les marchands offrant à leur clientèle ce mode de paiement devront également respecter cette nouvelle norme d’ici le 31 décembre 2015, sans quoi ils devront assumer l’intégralité des coûts des transactions frauduleuses sur carte bancaire, le cas échéant.
C’est dans ce contexte que la Société de transport de Montréal (STM) s’est intéressée aux impacts positifs de l’application de ce nouveau standard de sécurité avec le système de billettique OPUS mis en place en 2010. La Société a mené des études exhaustives durant près d’un an, ce qui lui a permis de conclure que les bénéfices escomptés justifiaient la mise à niveau de l'ensemble de son parc de distributrices automatiques de titres et de bornes de rechargement. En effet, si la distributrice automatique permet à la clientèle de payer ses titres de transport autant en argent comptant que par carte bancaire, la borne de rechargement n’accepte que les cartes bancaires.
Profitant de la saison estivale, qui est une période généralement moins achalandée, la STM a procédé en 2012 au remplacement des modules de paiement de ses équipements, comme le clavier et le lecteur bancaire. Elle a aussi apporté des modifications aux logiciels existants du système de billettique OPUS, notamment pour mettre à jour l’intergiciel régissant les communications entre le système central OPUS et l’application bancaire des sociétés émettrices de cartes de crédit et de débit. Ce faisant, la Société est devenue l’une des premières entreprises au Canada à se conformer au standard EMV.
Un système de perception en évolution
Depuis son implantation en 2008, le système OPUS a permis de réduire significativement la fraude associée à la perception des revenus voyageurs. Toutefois, le paiement par cartes de crédit et de débit munies d’une bande magnétique avait ouvert la porte à un nouveau type de fraude potentielle. En effet, la Société a rapidement constaté que l’utilisation de cartes frauduleuses présentes dans l’industrie du détail pouvait représenter un risque croissant sur le plan de la perception. L’autorisation de paiement par le réseau bancaire entraînait non seulement une rétrofacturation du montant de l’achat à la STM, mais aussi des frais administratifs liés à ladite opération. Bien qu’étant très peu touchée financièrement, la clientèle pouvait également subir les contrecoups d’une fraude avec les risques de clonage de carte de crédit ou de débit.
C’est pourquoi, dès 2009, la STM a mis en place différentes mesures administratives et opérationnelles pour en limiter le risque inhérent, comme la pose de cornières sur les lecteurs de cartes et le contrôle des transactions en temps réel, et ce, en collaboration avec sa direction Sûreté et contrôle ainsi qu’avec les institutions bancaires. De plus, une entente temporaire a été conclue entre la STM, Visa et MasterCard pour refuser les cartes de crédit étrangères sur ses distributrices automatiques de titres et sur les bornes de rechargement. L’ensemble de ces mesures ont porté fruit car elles ont permis de diminuer substantiellement le manque à gagner dû à la fraude effectuée par carte de crédit, qui était évalué à plus de 1,5 million de dollars en 2008 et 2009, et à près de 500 000 dollars en 2011 et 2012.
Prendre les mesures nécessaires pour optimiser la sécurité
Le phénomène des fraudes par carte bancaire est bien connu et généralisé dans les pays où la carte à puce n’est pas encore implantée. Au Canada, les sociétés émettrices se sont dotées d’un plan de diffusion de carte bancaire à puce, qui prévoit une période d’adhésion permettant aux marchands d’installer les équipements appropriés pour la lecture de ces nouvelles cartes et de rendre conformes les modules de paiement bancaire. Rappelons que cette nouvelle exigence réglementaire a été initiée à la suite de fraudes commises avec des cartes de crédit à puce qui avaient été traitées avec des équipements non adaptés comme une carte de crédit à bande magnétique. Depuis octobre 2010, les frais encourus par ce type de fraude sont à la charge des marchands, ce qui constitue un argument supplémentaire pour encourager les détaillants à se conformer à cette nouvelle norme de l’industrie.
Des retombées directes pour contrer la fraude
L’équipe de projet avait pour mandat de recommander un positionnement organisationnel, financier et technologique afin de procéder à la mise à niveau du système OPUS pour y intégrer le standard EMV. Une fois l’aval donné à ce projet, la STM devait ensuite acquérir les composants technologiques nécessaires et les déployer dans son parc d’équipements ainsi que dans celui de l’Agence métropolitaine de transport (AMT). Enfin, l’équipe devait prévoir accompagner efficacement la clientèle pendant le déploiement afin qu’elle puisse se familiariser avec ces nouveaux équipements. Le déploiement visait notamment à l’informer du changement lors de l’utilisation de la carte bancaire pour l’achat d’un titre, en laissant dorénavant la carte dans le lecteur pour ensuite saisir le numéro d’identification personnelle (NIP), par rapport à l’ancienne méthode qui consistait à glisser rapidement la carte bancaire dans le lecteur. La mise à niveau des équipements installés dans les 68 stations du métro de Montréal s’est échelonnée sur une période d’environ trois mois.
À tous égards, les résultats furent probants : l’implantation rapide du standard Europay MasterCard Visa permettait à la STM de diminuer la fraude par carte bancaire. Parmi les avantages[1] justifiant l’investissement de 3,75 millions de dollars, mentionnons :
La réalisation de ce projet novateur a en outre favorisé, à moindre coût, l’intégration de la fonctionnalité sonore dans les distributrices automatiques de titres et les bornes de rechargement pour une plus grande accessibilité aux personnes aveugles et amblyopes, leur permettant ainsi :
Des résultats concluants : un choix payant
Sur le plan financier, la mise en place de la norme EMV démontre hors de tout doute que la fraude liée aux cartes bancaires est en nette diminution. En effet, la STM a réduit son manque à gagner, qui était d’environ 500 000 $ par année avant l’implantation, à quelques milliers de dollars après l’implantation. Ce résultat est d’autant plus positif que durant cette période, la STM a vu augmenter de 25 % ses ventes de titres à partir des distributrices automatiques de titres et des bornes de rechargement.
Tel qu’anticipé, le niveau de pertes est pratiquement inexistant, ce qui confirme qu’investir dans cette solution avant l’échéance prévue de la fin de 2015 est un choix payant, tant pour la clientèle que pour la STM.
[1] Les implications du passage à la carte à puce avec NIP. Perspective sur les détaillants canadiens par J.C. Williams Group Limited, janvier 2007
Suite aux deux journées de consultation sur la nouvelle politique québécoise de mobilité durable (PQMD), tenues à Longueuil, une déclaration a été remise aujourd’hui au ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire et ministre des Transports, M. Sylvain Gaudreault. Cette déclaration est cosignée par plus d’une trentaine d’organismes tels l'Union des municipalités du Québec (UMQ), l’Ordre des architectes du Québec (OAQ), le Réseau des ingénieurs du Québec (RéseauIQ), l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ), le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ), l’Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec (TRANSIT), la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
La STM (Société de Transport de Montréal) qui gère le réseau de bus et de métro de la capitale économique du Québec, vient de dévoiler une nouvelle application pour iPhone, qui combine les données de transport et la géolocalisation des usagers avec un moteur d’offres commerciales. L’application a été développée par SAP à Montréal, elle est hébergée en Allemagne sur le « cloud » de SAP et s’appuie sur la base de données HANA.
La Société de transport de Montréal(STM) lançait hier STM Merci, une application mobile pour iPhone proposant des offres exclusives à ses usagers selon leur profil.
Le projet, qui vise à tester une nouvelle application de marketing relationnel, permettra aux premiers utilisateurs de recevoir des offres personnalisées et géociblées qui tiendront compte de leurs préférences et habitudes. Par exemple, une personne voyageant sur un circuit d'autobus passant à proximité d'un supermarché IGA pourrait recevoir à même son portable une offre exclusive et instantanée sur un des produits mis en vedette par l'épicier - réduction ou livraison gratuite, etc.
Une étude récente menée dans cinq grandes villes américaines démontre que les maisons situées à proximité des services de transport collectif ont gardé une meilleure valeur de revente lors de la récession américaine que les maisons dans des quartiers davantage centrés sur la voiture.
Le site Web Minutebuzz a fait un palmarès des 21 plus belles stations de métro au monde parmi lesquelles se retrouvent les stations Charlevoix (ligne verte) et Champ-de-mars (ligne orange).