Montréal, le 23 novembre 2004 – Le président du conseil d’administration, M. Claude Dauphin, et le vice-président, M. Marvin

Budget 2005 et Dépenses triennales d'investissement de la STM
Des décisions qui tardent à venir

Montréal, le 23 novembre 2004 – Le président du conseil d’administration, M. Claude Dauphin, et le vice-président, M. Marvin Rotrand, ont présenté ce matin les faits saillants du Budget 2005 de la STM. S’élevant à 831,1 M$, ce budget est en hausse de 2,4 % en raison principalement de l’augmentation de 2,2 % de la rémunération (12 M$) et de 16,2 % des coûts de l’énergie qui exercent une pression supplémentaire de 8 M$ sur les dépenses. Au chapitre des revenus, il affiche une hausse de 5 M$ de la contribution de la Ville de Montréal, pour un montant total de 268 M$, et prévoit la majoration inévitable de certains tarifs qui rapportera 10 M$ de plus à la STM. Toujours confiante que le gouvernement du Québec révisera son cadre financier, la STM anticipe une éventuelle contribution de sa part de 19,2 M$.

Augmentation moyenne de 3,3 % des revenus-voyageurs
Le paiement en espèces (2,50 $ et 1,25 $), la CAM hebdo à tarif ordinaire (18 $) et la carte touristique (8 $/un jour et 16 $/trois jours) demeureront au même prix. La CAM hebdo à tarif réduit augmente, quant à elle, de 25 ¢ (9,75 $) tout comme les lisières de six tickets qui se vendront 11,25 $ et 5,75 $. La CAM à tarif ordinaire passera de 59 $ à 61 $ et celle à tarif réduit de 31 $ à 32,50 $. Ces augmentations entreront en vigueur le 1er janvier 2005.

Des économies réinvesties dans l’amélioration des services
La STM poursuit par ailleurs son plan d’action visant à satisfaire davantage sa clientèle. Ainsi, les efforts d’amélioration de la performance lui ont permis de dégager environ 2,4 M$ qui seront réinvestis en 2005 dans l’ajustement des fréquences de passage des autobus sur des lignes achalandées, dans la prolongation des heures de service sur certaines autres et dans l’ajustement de l’offre dans des secteurs en croissance de l’est et l’ouest de la ville. La STM va également débuter l’implantation du réseau prioritaire montréalais grâce auquel, sur certains axes stratégiques, les déplacements en autobus se feront plus rapidement et se traduiront par des gains de temps pour les clients.

Au métro, le programme de rénovation se poursuivra et de nouveaux équipements de sonorisation seront installés dans les voitures MR-63 (ligne 1-verte) afin d’obtenir une meilleure qualité sonore et une uniformité lors des annonces en station. Cette amélioration permettra de fournir un service plus convivial et plus sécuritaire, principalement pour les personnes amblyopes.

Investir dans l’avenir
«Depuis 2003, la STM est en attente de décisions gouvernementales relativement à la révision de son cadre financier qui est trop étroit et qui ne s’appuie pas sur des sources adéquates et prévisibles. Cette situation est précaire et paralyse le développement du transport en commun à Montréal. Lors du dépôt du budget en 2004, nous prévoyions recevoir une aide de 20,4 M$ de Québec qui ne s’est malheureusement pas matérialisée. Le manque à gagner a été réduit de moitié et ce, malgré la hausse inattendue du carburant de 3,9 M$ que nous avons dû assumer. En effet, grâce au remboursement intégral de la TPS (4,1 M$) et à une gestion rigoureuse des dépenses (5,5 M$), ce montant a été réduit à environ 10,8 M$. Nous avons déjà augmenté la CAM de 13,5 % depuis 2003 et assumé les baisses d’achalandage de quelque 5 millions de déplacements qui en découlent (1,4 %). Bien que nous ayons entrepris un exercice d’amélioration de notre performance, il est clair que nous ne parviendrons pas seuls à faire face à nos obligations et à assurer le maintien de nos infrastructures et la fiabilité des services», a précisé M. Dauphin.

Prévisions d’investissement pour 2005-2007
Le président du conseil d’administration a également donné les grandes lignes des Prévisions d’investissement. Ainsi, pour la période 2005-2007, la STM compte investir 930,5 M$ dans la réalisation de projets majeurs et 90,7 M$ dans le Programme d’entretien périodique majeur (PEPM), soit un total de 1 G$ qui se répartit comme suit : 361,7 M$ en 2005, 312,5 M$ en 2006 et 347 M$ en 2007. Ces sommes seront financées en majorité (80,2 %) par emprunt. La portion des investissements consacrée au Réseau du métro est de 545,6 M$ (53,4 %) et celle allouée au Réseau des autobus, de 275,3 M$ (27 %).

Ainsi, la rénovation des infrastructures et la révision des orientations en matière d’entretien et d’exploitation au Réseau des autobus, le maintien de la fiabilité du métro, le projet de renouvellement des équipements de vente et de perception, comptent parmi les projets auxquels des sommes importantes seront consacrées afin d’offrir à la clientèle un réseau de transport en commun plus moderne et plus performant.

Avoir les moyens d’agir
«Nous considérons que nous avons des atouts indéniables pour assurer la pérennité des services et faire du transport en commun une réussite collective. Nous y croyons et nous sommes prêts à relever le défi. Ne manquent que les moyens ou les pouvoirs d’agir… Nous sommes confiants que le gouvernement du Québec, conformément aux orientations qu’il a prises pour favoriser le développement durable, nous donne prochainement un nouveau cadre financier et acquiesce au projet du ministre des Transports du Canada de transférer dès 2005 une partie de la taxe fédérale sur l’essence pour moderniser les infrastructures de transport en commun. Nous sommes convaincus que si les élus de Lyon, de Vancouver et, récemment, de l’Ontario se sont donné des leviers pour financer plus adéquatement les transports collectifs, ceux du Québec devraient emboîter le pas et se faire une fierté de les défendre et de les développer.

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