Plus de transport collectif = moins d’émissions de GES
Montréal, le 23 octobre 2009 – Dans le cadre de la Commission parlementaire sur les transports et l’environnement, M. Michel Labrecque, président du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal, a fait valoir le rôle déterminant que la STM joue et pourrait jouer dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
« La STM est une entreprise responsable, engagée en faveur du développement durable. Elle émet peu de GES, soit 0,2 % du total du Québec tout en effectuant plus de 382 millions de déplacements par année», a expliqué M. Labrecque.
La STM a déjà posé des gestes concrets en signant la Charte de développement durable de l’UITP (Union Internationale des Transports Publics), en formant les chauffeurs à la conduite écologique et en alimentant tous ses bus en biodiesel (B5). Elle a de plus mené conjointement avec la Société de transport de l’Outaouais un projet qui visait à évaluer la performance du mode de propulsion hybride (biodiesel-électrique). Les résultats ont été concluants, car ils ont permis de réduire la consommation de carburant de 30 % en moyenne en milieu urbain dense.
Par ailleurs, M. Labrecque a rappelé que la STM s’est dotée d’un Programme d’amélioration de service (PASTEC 2007-2011) en collaboration avec le MTQ dont l’objectif est d’augmenter l’achalandage de 8 % en améliorant le service de 16 %. « Avec une croissance exceptionnelle de l’achalandage de 4,1 % en 2008 - qui porte le nombre total de déplacements à 382,5 millions -, il s’agit d’un record dans son histoire moderne, puisque cela ne s’est pas vu depuis 1949! Dans son Plan d’affaires 2010-2019, la STM prévoit atteindre 420 millions de déplacements d’ici à 2020 et éviter ainsi des émissions nettes de 600 000 tonnes de GES (l’équivalent des émissions de 120 000 voitures).
« Par contre, si l’on veut opérer un transfert modal plus important en faveur du transport collectif, nous devons aller plus loin que la seule amélioration de l’offre de service. Il faut viser une action vigoureuse afin d’influer significativement sur la demande de transport. C’est ce que démontre d’ailleurs l’ensemble des études sur la question », a renchéri le président.
La Société a donc élaboré un scénario visant un transfert modal de 5 %, ce qui représenterait un achalandage annuel de 540 millions de déplacements à la fin de 2019, soit l’évitement de 780 000 tonnes de GES (l’équivalent des émissions de 157 000 autos). Pour financer ce plan, la STM propose d’agir directement sur le coût d’utilisation de l’auto en augmentant notamment la taxe sur l’essence et les droits d’immatriculation (qui n’ont pas été indexés depuis 1996). Cette mesure lui permettrait non seulement d’améliorer la qualité et la quantité de l’offre de service de façon marquée, mais de gagner de nouveaux clients et d’atteindre 120 millions de déplacements de plus par année à la fin de 2019.
Pour soutenir cette croissance de l’achalandage et réduire les émissions de GES, la STM devra augmenter ses services et son parc de véhicules, ce qui nécessiterait l’ajout de 280 bus et de 153 voitures de métro. Elle devra également mettre en place le réseau initial de tramways - tel que prévu au Plan de transport de la Ville de Montréal -, ainsi que des trolleybus et un ensemble de mesures prioritaires pour bus qui ferait passer son réseau de voies réservées de 98 km à 350 km en 2020.
« Il faut investir dans le transport collectif, car c’est bon pour la société, c’est bon pour l’économie et c’est bon pour l’environnement, les trois dimensions du développement durable. Au total, c’est 100 % bon pour le Québec», a conclu le président.
Rappelons que le Rapport de développement durable 2008 (S'ouvre dans une nouvelle fenêtre)"> Rapport de développement durable 2008 de la STM, ainsi que le Rapport d’activités 2008 (S'ouvre dans une nouvelle fenêtre)"> Rapport d’activités 2008, sont disponibles sur le site Web www.stm.info
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