Programme de démonstration en transport urbain La STM s;associe à la STO pour expérimenter des autobus hybrides à Montréal et

Communiqué

Programme de démonstration en transport urbain
La STM s’associe à la STO pour expérimenter
des autobus hybrides à Montréal et à Gatineau

Montréal, le 8 juillet 2003 – La Société de transport de Montréal a dévoilé aujourd’hui le projet de démonstration en transport urbain qu’elle compte réaliser en partenariat avec la Société de transport de l’Outaouais, si sa candidature est retenue par le jury de sélection de Transports Canada.

En effet, le 25 juin dernier, les dirigeants de la STM et de la STO se sont rendus à Moncton pour présenter le projet de 30 M$ qui vise à démontrer, évaluer et promouvoir des stratégies intégrées et efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des transports dans deux grandes villes du Québec. Transports Canada peut investir jusqu’à concurrence de 10 M$, le gouvernement du Québec pourraient en financer un tiers et l’autre tiers pourrait provenir de fournisseurs et de partenaires privés.

Selon M. Lawrence Cannon, président de la STO qui est l’instigatrice du projet, "si notre proposition est retenue, les autobus hybrides – c’est-à-dire propulsés par du diésel (ou du biodiésel pour Montréal) et de l’électricité - circuleraient sur des axes routiers importants de Gatineau et de Montréal. Ils contribueraient à diminuer la consommation de carburant d’au moins 33 % et, conséquemment, d’une proportion équivalente de gaz à effet de serre, soit 1 628 tonnes de CO2 par année à Gatineau et 1 500 tonnes à Montréal, l’équivalent de la production de 626 voitures. C’est là un incitatif qui favoriserait les transferts modaux et qui encouragerait certainement un plus grand nombre de personnes à utiliser les transports en commun".

Le projet montréalais
Pour Montréal, les onze autobus hybrides à plancher surbaissé seraient articulés et desserviraient la ligne 105-Sherbrooke, une artère commerciale très connue. Cette ligne a été choisie car elle est courte (4 kilomètres), elle figure parmi les lignes très achalandées (plus de 4 millions de déplacements par année), elle offre une fréquence élevée de passages et permet l’intermodalité en se rabattant à la station de métro Vendôme et aux gares Vendôme et Montréal-Ouest de la ligne Montréal-Rigaud.

Des mesures pour favoriser le transport en commun
Pour réaliser ce projet, des adaptations seront nécessaires sur l’axe Sherbrooke puisqu’il faudra entre autres, allonger les zones d’arrêt (en fonction de la longueur des autobus articulés), ajuster la hauteur des trottoirs, éliminer les espaces de stationnement sur la rue, aménager en conséquence les abords de la station Vendôme et construire un terminus à la boucle Elmhurst. Ce projet prévoit aussi l’implantation de mesures préférentielles afin de réduire le temps de déplacement sur la ligne 105. Ainsi, des feux cigarette donnant priorité aux autobus, des flèches pour le virage à droite, des zones d’arrêt protégées, une signalisation adéquate et des boucles de détection devront être installées à cette fin. De plus, des actions de communication-marketing seront réalisées afin de promouvoir le transport en commun et stimuler l’économie locale.

Des résultats prometteurs
Le président du conseil d’administration de la STM, M. Dauphin, a défendu ce projet avec beaucoup d’enthousiasme. "Appliquées à l’ensemble du parc d’autobus de la STM, ces mesures pourraient favoriser une réduction de 47 000 tonnes de CO2 par année qui serait équivalente au retrait de 9 400 voitures (à 20 000 km/an) dans les rues de Montréal. Je ne connais pas de projet aussi prometteur. On le voit, le transport en commun fait partie des solutions pour atteindre les objectifs du protocole de Kyoto; il faut donc investir dans le transport en commun, car c’est un choix d’avenir".

Rappelons que la STM est engagée depuis 1992 dans la recherche et développement en matière de transport durable. C’est ainsi qu’elle a expérimenté le gaz naturel, l’hythane (un mélange d’hydrogène et de méthane) et plus récemment, le biodiésel qui présente une source alternative de carburant efficace et moins polluante mais, malheureusement, plus dispendieuse que le pétrodiésel (selon la consommation de la STM, il en coûterait 1,9 M$ de plus par année pour alimenter son parc de 1 600 autobus).

La confiance est de mise
La STM et la STO devraient savoir en septembre si leur projet de démonstration sera retenu par Transports Canada. Si tel est le cas, le projet conjoint STO-STM pourrait démarrer en janvier 2004 avec la signature des premiers contrats. Les autobus hybrides seraient alors mis en service à Montréal et à Gatineau vers la fin de 2004.

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