Trains et tunnels

La vitesse des trains du métro expliquée

Les modes de conduite des trains du métro

En plus de ralentir avant d’entrer en station et d’accélérer ensuite pour poursuivre sa route, qu’est-ce qui détermine les autres types de variations de la vitesse d’un train du métro?

Les trains du métro de Montréal circulent en mode automatique. Ce sont des signaux qui proviennent d’équipements installés sur la voie qui ajustent sa vitesse au cours de son trajet. La vitesse des trains est réglée en fonction de « sections de voie ». Accélération et décélération sont ajustées en fonction de votre confort et de votre sécurité.

Il peut toutefois arriver qu’il y ait des changements de consignes de vitesse du train, comme par exemple à l’approche d’un terminus. En mode automatique, le train réagit rapidement à de tels changements de consignes de vitesse, mais il peut arriver que ce soit l’opérateur qui intervienne en mode de conduite manuelle. Dans un tel cas, l’opérateur peut anticiper les changements de vitesse.

Les yeux et les oreilles de la salle de contrôle

Installé dans la loge à l’avant du train, l’opérateur est à la fois les yeux, les oreilles et même le nez du centre de contrôle du métro. L’opérateur communique le moindre son, situation ou odeur suspects, pour s’assurer que tout est sécuritaire dans les tunnels. Il est en vigilance constante. Il est à lui seul un système de sécurité. Il peut rapporter une anomalie ou arrêter le train au besoin. Sa vigilance peut aussi servir à repérer des personnes qui semblent en détresse sur les quais ou en tunnel. Dans un tel cas, il avertit le centre de contrôle, qui fera en sorte que le prochain train entrera plus lentement dans la station. Entretemps, un agent de station peut être envoyé en vérification. Les communications entre les stations, les trains et la salle de contrôle sont constantes.

Problème avec une porte de train? C’est aussi l’opérateur qui ira vérifier, et bien souvent régler le problème. Au besoin, il peut fermer et verrouiller la porte jusqu’à ce qu’on la répare.

Lorsque le train ralentit ailleurs qu’en arrivant en station

En plus de ralentir avant d’entrer en station et d’accélérer ensuite pour poursuivre sa route, qu’est-ce qui détermine les autres types de variations de la vitesse d’un train du métro?

Un train ralentit ou s’arrête ailleurs qu’en station lorsqu’une situation l’y oblige. Par exemple, des travaux d’entretien peuvent parfois nécessiter des échafaudages de quai à quai. À l’approche de telles installations, le train sera appelé à ralentir pour que les mouvements de l’air ne créent aucun inconvénient autant pour les travailleurs que pour les structures temporaires. Comme tout changement de consigne de vitesse, la décélération nécessaire est alors transmise au train par les équipements de signalisation de la voie, ce qui peut parfois provoquer une secousse que les clients ressentent à l’intérieur du train.

Un exemple : les travaux à la station Beaudry

À certaines occasions, l’opérateur prendra les commandes du train en mode manuel. C’était le cas,  en 2019 à la station Beaudry, fermée pour des travaux de réfection majeure, le train ne s’y arrêtait pas. Il était toutefois tenu de traverser la station à vitesse réduite pour diverses raisons. D’abord, ne pas soulever ni déplacer de poussière en tunnel. La poussière pourrait en effet déranger les travaux, ou se déplacer et être perçue comme de la fumée. Même chose pour une odeur occasionnée par les travaux, comme de la soudure qui pourrait être perçue comme un début d’incendie.

Notons enfin que la station Beaudry est à proximité de Berri-UQAM, où le flot de voyageurs en transit nécessite un temps d’arrêt des trains plus long. Pour régulariser le rythme des trains sur la ligne, il arrive donc qu’aux heures de pointe, il faille immobiliser un train pendant quelques secondes (30 environ) dans la station fermée, tout ça sous l’œil avisé de la salle de contrôle du métro, et avec l’expertise de l’opérateur de métro.

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