Montmorency (Hélène Rochette)

Hélène Rochette

Les fluides (2007)

Aluminium
Programme d’intégration des arts à l’architecture du gouvernement du Québec
Emplacement : escaliers

À l’intérieur de la station Montmorency, les fluides entraînent les voyageurs dans leur sillon. Circulant dans les espaces aériens de la station, ces quatre sculptures ponctuent en couleur le trajet d’entrée et de sortie du métro.

Le saviez-vous?

La plus grande des sculptures, de couleur orangée, atteint dix mètres de longueur.

À propos de l’artiste

Née à Québec en 1961, Hélène Rochette a étudié les arts visuels à l’Université Laval. Elle a réalisé sa première œuvre d’art intégrée à l’architecture en 1989, pour le Cégep de Limoilou.

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Montmorency (Hélène Rochette)   Montmorency (Hélène Rochette)   Montmorency (Hélène Rochette)   Montmorency (Hélène Rochette)

Source : page Info STM du 15 février 2008

À l’intérieur de la station de métro Montmorency, nouveau terminus de la ligne orange, Les fluides entraînent les voyageurs dans leur sillon. Circulant dans les espaces aériens de la station, ces quatre sculptures d’Hélène Rochette ponctuent en couleur le trajet d’entrée et de sortie du métro. Née à Québec en 1961, Hélène Rochette a réalisé à ce jour tout près d’une vingtaine d’œuvres d’art public. «J’étais pas mal bricoleuse dans mon enfance et j’ai toujours souhaité devenir artiste. Après des études en arts visuels à l’Université Laval, je me suis impliquée dans des centres d’artistes comme la Chambre blanche, à Québec. Passionnée par la sculpture et l’installation, je me suis inscrite à la banque d’artistes du gouvernement du Québec pour l’intégration de l’art à l’architecture et ma candidature a été retenue en 1989 pour un premier projet au Cégep de Limoilou.»

Reconnue entre autres pour la qualité de ses sculptures suspendues dans l’espace, Hélène Rochette a été invitée en 2005 à réaliser une œuvre de ce type à la station Montmorency. C’était le début d’un très gros projet, le plus important de sa carrière. «Lors de ma première visite sur le chantier de la station, j’ai été impressionnée par l’immensité du lieu, un endroit magnifique pour l’installation de sculptures suspendues. Le site était divisé en deux: en plus du grand volume au-dessus des escaliers mécaniques, il y avait l’entrée du terminus d’autobus, un véritable écrin pour une sculpture car de cet endroit, on peut l’admirer d’à peu près tous les côtés. Je me sentais vraiment à l’aise pour imaginer et réaliser un projet pour cette station.»

Des formes d’énergie

Ainsi, Hélène Rochette a dessiné quatre formes aux mouvements fluides. À l’image des transports en commun, elles se déplacent et évoluent en toute liberté: elles sont des formes d’énergie. Les courbes de leurs dessins et pliages évoquent le mouvement, en prenant parfois les apparences de l’oiseau. À la fois monumentales et légères, elles semblent se transformer pour se mouvoir à toute vitesse et jouer dans l’espace sans restriction. «Lorsque je conçois un projet d’art public, je m’inspire le plus possible du site. En réfléchissant à la fonction des transports en commun, l’aspect de liberté m’est venu à l’esprit. Oui, les sculptures ressemblent à de grands oiseaux, mais il s’agit avant tout de formes en mouvement.»

Dès l’entrée, au niveau du terminus d’autobus, un premier élément jaune vif plonge pour guider les voyageurs vers la station de métro. Un peu plus loin, en orangé, rouge et vert, Les fluides allument le vaste espace des escaliers qui mènent vers le métro. La lumière qui glisse sur leurs flancs rehausse les qualités de leur traitement de surface et détache les ombres de leurs courbes sur les murs bétonnés des caissons. «J’ai senti le besoin d’allumer ce vaste espace avec des couleurs très vives qui accentuent le contraste avec le béton gris, rendant ainsi le séjour des voyageurs plus agréable. Le traitement de surface m’a également permis d’obtenir un effet de peinture sur les sculptures, ce qui contribue à la richesse de l’œuvre.»

Une œuvre appréciée

Composées de plusieurs parties en aluminium assemblées mécaniquement, les sculptures sont suspendues par des câbles en acier inoxydable. Les formes exposées à «l’effet piston», mouvement d’air causé par le passage des trains, sont également retenues aux murs latéraux. La plus grande des sculptures, de couleur orangée, atteint dix mètres de longueur. «J’ai été moi-même surprise de la grosseur des pièces. Il fallait s’assurer qu’une fois démontées, elles puissent passer par les portes de la station. Le travail du technicien a été particulièrement important pour le jointage des pièces. L’installation de l’œuvre a également été complexe car il fallait travailler au-dessus d’escaliers mécaniques déjà en fonction. La CSST a surveillé toutes les étapes et s’est assurée de la sécurité de l’équipement.»

En avril 2007, la station Montmorency accueillait ses premiers voyageurs. Hélène Rochette n’oubliera pas de sitôt l’effervescence des premières journées d’exploitation. «Il y avait tellement de monde! J’avais invité mon père et il était fier de mon travail. J’ai senti que mon œuvre touchait les voyageurs, ce qui est très important car il s’agit avant tout de quelque chose que l’on donne à la population. Ce projet fut pour moi un grand défi et je crois qu’il s’agit d’une réussite en matière d’intégration au bâtiment et de gestion, car il a fallu beaucoup d’efforts pour voir à tous les détails. On dirait maintenant que je retombe tranquillement sur mes deux pattes… Je suis très heureuse d’avoir pu réaliser cette œuvre et j’espère qu’elle continuera à être appréciée.»

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