Yann Pocreau
Correspondances (2015)
Impression sur aluminium
Programme d'intégration des arts à l'architecture du gouvernement du Québec
Emplacement : édicule Jean-Talon Sud
Ce montage photographique offre un regard sur l’histoire, l’architecture et la couleur des lieux. Au centre, une composition géométrique aux couleurs des lignes de métro se croisant à la station; en toile de fond, les plans de l’édicule et le premier recensement en Nouvelle-France, réalisé en 1666 par Jean Talon.
Le saviez-vous?
Effectué porte à porte l’hiver, ce recensement a dénombré 3 215 colons en Nouvelle-France, répartis en 538 familles distinctes. La présence autochtone a symboliquement été ajoutée à ce collage.
À propos de l’artiste
Né à Québec en 1980, Yann Pocreau vit et travaille à Montréal. Par la photographie, il s’intéresse aux fortes présences du lieu et du sujet, à leur intime cohabitation. Dans ses recherches récentes, il s’intéresse à la lumière comme sujet vivant et à son effet sur la trame narrative des images.
Une nouvelle œuvre d’art a fait son apparition à la station Jean-Talon. Installée au-dessus des escaliers dans l’édicule Jean-Talon Sud, elle affiche des formes simples, brillantes et colorées sur un fond où élévations techniques et artéfacts se mêlent et se laissent deviner. Il s’agit de Correspondances, une murale de Yann Pocreau.
Né à Québec en 1980, Yann Pocreau s’intéresse dans ses recherches récentes à la lumière comme sujet vivant et à l’effet de celle-ci sur la trame narrative des images. Il a participé à plusieurs expositions et ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections, mais sa murale à la station Jean-Talon représente sa première incursion dans l’art public, avec son projet au nouveau Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).
La forte présence de la lumière naturelle dans l’édicule de la station Jean-Talon a amené l’artiste à mettre de l’avant une image indissociable de la lumière. « Cette composition géométrique aux couleurs des lignes de métro se croisant à la station s’inscrit dans ma démarche artistique. Les couleurs bleu et orange se croisent et s’entrecroisent, sans dominante aucune. J’y trouve un énoncé clair de cette station particulière. »
En toile de fond, l’artiste a superposé l’élévation de l’édicule agrandi et des extraits du premier recensement de Jean Talon, à l’hiver 1665-1666. Il a toutefois décidé d’y ajouter des traces de la présence autochtone, absente du travail du premier intendant de la Nouvelle-France. « Talon avait volontairement omis de comptabiliser les Autochtones, les Jésuites et les Récollets, mais il me semblait difficile de ne pas corriger la donne en ce qui a trait aux Autochtones. Le geste est suggestif, mais pour moi symbolique. »
Composée de quatre panneaux imprimés sur aluminium, cette nouvelle œuvre d’art public a été réalisée dans le cadre de la Politique d'intégration des arts à l'architecture et à l'environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics du gouvernement du Québec, à l’occasion de l’ajout d’ascenseurs à la station Jean-Talon.