Opération Sac à Dos du Regroupement des Magasins-Partage de l’île de Montréal : Améliorer l’estime de soi et la qualité de vie de 4 050 jeunes montréalais démunis

Communiqué

La pauvreté est l’un des pires ennemis de la persévérance scolaire. Améliorer l’estime de soi des élèves est un moyen éprouvé pour favoriser une bonne intégration à l’école. Le 28 août prochain, le Regroupement des Magasins-Partage de l’île de Montréal (RMPIM) fera donc appel à la générosité du public dans le cadre de l’Opération Sac à Dos.

Montréal, le 20 août 2014 –  La pauvreté est l’un des pires ennemis de la persévérance scolaire[1]. Améliorer l’estime de soi des élèves est un moyen éprouvé pour favoriser une bonne intégration à l’école. Le 28 août prochain, le Regroupement des Magasins-Partage de l’île de Montréal (RMPIM) fera donc appel à la générosité du public dans le cadre de l’Opération Sac à Dos.

Cette 6e campagne annuelle de collecte de fonds aura lieu dans certaines stations de métro et dans différents endroits de la ville, dont le square Victoria et le square Phillips. Elle visera à amasser 40 000 $ additionnels pour faire l’achat de fournitures scolaires et de denrées alimentaires afin de permettre à 4 050 enfants, provenant de milieux défavorisés, d’entrer en classe la tête haute et de démarrer l’année avec tout ce qu’il faut pour bâtir leur avenir.

Chaque sac à dos bien garni remis à un enfant et l’aide fournie à sa famille peuvent varier entre  120 $ et 360 $. L’an dernier, 475 000 $ en effets scolaires, en nourriture et en titres de transport ont été distribués.

La pauvreté stigmatise les jeunes

« Les articles scolaires remis lors de l’Opération Sac à dos du RMPIM sont neufs, car le but visé est de favoriser le développement de l’estime de soi des enfants, a souligné Isabelle Maréchal, marraine du RMPIM et porte-parole de l’Opération Sac à Dos. On se souvient tous de l’importance que nous portions étant jeune à avoir des crayons, effaces, étuis, sac à dos neufs pour se sentir confiant et « comme les autres ». Ce sentiment légitime n’échappe pas aux enfants défavorisés. Au contraire! Ceux-ci comprennent très jeunes qu’ils sont pauvres.  Cela les rend encore plus sensibles et vulnérables aux regards des autres et affecte grandement leur motivation scolaire. C’est prouvé un élève qui a une meilleure estime de soi est plus apte à réussir. »

D’ici la fin du mois d’août, l’organisation de 17 Magasins-Partage permettra à 1 950 familles de bénéficier d’un sac à dos, de fournitures scolaires ainsi qu’une boîte à lunch isolante. Elles pourront aussi choisir des denrées alimentaires, notamment pour le petit-déjeuner et la boîte à lunch. Au total, l’Opération Sac à Dos du RMPIM permettra à 7 800 personnes (parents et enfants) de souffler un peu pour la rentrée des classes.

Autre fait à noter : une visite à un Magasin-Partage permet de référer les familles dans le besoin vers des ressources d’aide complémentaires : cuisines collectives, classes d’alphabétisation, club d’emplois, habitations à loyer modique, aide contre la toxicomanie, etc. Une contribution volontaire de 10 % du coût réel de l'épicerie est demandée aux participants. Ce geste permet de participer de façon dynamique à l'activité et de respecter la dignité des gens. Les sommes d'argent recueillies sont aussitôt réinvesties dans le Magasin-Partage local.

La pauvreté et le décrochage scolaire : deux réalités prises dans le même piège

« La rentrée est une période importante de dépenses. L’augmentation du prix des loyers et d’importantes hausses tarifaires comme le chauffage l’hiver dernier fragilisent des milliers de familles montréalaises. Dans ce contexte, les demandes d’aide augmentent chaque année[2], souligne Sylvie Rochette, cofondatrice et directrice générale du RMPIM. Le fait de travailler n’est plus une garantie pour échapper à la pauvreté. Des milliers de Montréalais travaillent au salaire minimum, une clientèle que l’on voit de plus en plus dans nos Magasins-Partage. Quelque 40 % des jeunes décrocheurs aimaient l’école et voulaient à la base s’y engager. L’Opération Sac à Dos se veut un geste de solidarité envers les enfants démunis de Montréal et une façon de leur dire qu’on leur fait confiance et que l’on croit qu’ils sont capables de réussir à l’école. Une tape dans le dos à la rentrée peut faire toute la différence! »

« Pour moi, le Magasin-Partage est une bénédiction. J’ai perdu mon emploi et sans leur aide, je n’aurais pas les moyens de me procurer le matériel scolaire requis. Avec deux enfants à charge, ce n’est pas toujours facile d’arriver. De plus, ici, j’ai le sentiment de ne pas demander la charité. J’achète ma nourriture. Je paie presque rien, mais je paie », affirme une mère qui a profité d’un Magasin-Partage dans le passé.

« Notre association avec le Regroupement des Magasins-Partage de l’île de Montréal témoigne de notre détermination à lutter contre la pauvreté afin d’améliorer les conditions d’apprentissage des enfants et favoriser leur réussite scolaire », mentionne Catherine Harel-Bourdon, présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

Pauvreté et réussite scolaire ne font pas bon ménage

42 % des élèves de la CSDM vivent dans une famille à faible revenu.

Uniquement à Montréal, plus de 142 000 personnes, dont 58 000 enfants, ont recours chaque mois à des services d’aide alimentaire.

Dans certains quartiers démunis de Montréal, la moitié des jeunes âgés de 15-24 ans ne détiennent pas un diplôme d’études secondaires. En fait, le taux de diplomation des jeunes de moins de 20 ans est de 64 % à la CSDM, alors qu’il se situe à 75 % pour l’ensemble de la province.

Quelque 22,5 % des familles montréalaises avec enfants vivent sous le seuil de la pauvreté (ce chiffre est de 13 % pour l’ensemble de la province).

Les enfants des milieux défavorisés sont :

  •  de trois à quatre fois plus nombreux à accuser des retards scolaires
  • deux fois plus nombreux à éprouver des problèmes d’apprentissage
  • trois fois plus nombreux à présenter des troubles graves de comportement au secondaire

Au final, les jeunes moins scolarisés ont des emplois plus précaires et moins rémunérés, une moins bonne santé physique et mentale et sont plus susceptibles d’être prestataires de l’aide sociale. À Montréal, il existe un écart de plus de 10 ans entre l'espérance de vie des gens qui vivent dans les quartiers les plus défavorisés de Montréal et ceux qui résident dans les quartiers les plus riches.

Le présentateur de MétéoMédia, Patrick de Bellefeuille, co-porte-parole de la campagne Opération Sac à Dos, a rappelé que la journée du 28 août vise à amasser 40 000 $ additionnels pour aider le plus grand nombre de familles à faible revenu à faire face aux réalités de la rentrée scolaire. « Plusieurs familles sont en attente de notre aide et cet argent supplémentaire viendra en aide à davantage de jeunes dans le besoin. Pour espérer sortir du cercle de la pauvreté et terminer leurs études, tous les enfants doivent avoir le matériel scolaire approprié. Tout le monde a droit à l’égalité des chances. »

«La rentrée scolaire est très importante pour beaucoup de nos jeunes montréalais. Il est important de s’assurer que tous ces jeunes aient les outils nécessaires pour bien commencer l’année. L’Opération Sac à Dos vient assurer à bon nombre de ces jeunes qu’ils auront ces outils en début d’année. C’est pourquoi la Ville de Montréal appuie le Regroupement des Magasins-Partage et sa campagne Opération Sac à Dos, a affirmé Mme Monique Vallée, responsable du développement social, communautaire et de l’itinérance.»

« C’est avec un plaisir renouvelé que nous poursuivons notre collaboration avec le Regroupement des Magasins-Partage de l’île de Montréal. En permettant la tenue d'une collecte dans plusieurs de nos stations et en offrant des titres de transport pour faciliter les déplacements aux familles dans le besoin, la STM met l’épaule à la roue en favorisant l'action d'entraide et de solidarité auprès de la communauté montréalaise. Nous convions donc notre clientèle à participer à cette activité en grand nombre », a souligné Isabelle Trottier, directrice des communications à la Société de transport de Montréal.

La 6e édition de l'Opération Sac à Dos du RMPIM est rendue possible grâce à l'appui fidèle de plusieurs partenaires majeurs tels que la STM, MétéoMédia, COGECO et la Ville de Montréal.

Don en ligne ou par téléphone au www.magasinpartage.org - 514 383-2460.

L’Opération Sac à Dos est une initiative du Regroupement des Magasins-Partage de l’île de Montréal (RMPIM). Depuis 1998, le RMPIM invite les ménages montréalais moins nantis à faire une épicerie dans le respect et la dignité à l’approche de la rentrée scolaire et de Noël. Les Magasins-Partage de l’île de Montréal desservent près de 21 000 personnes par année dans une vingtaine de quartiers montréalais.

Opération Sac à Dos du RMPIM - Horaire du 28 août 2014

Des bénévoles portant des chandails verts seront postés dans les différents lieux de Montréal suivants pour récolter des dons :

·         Métro Square-Victoria

Coin des rues Square-Victoria et St-Jacques - Collecte dans le métro et sur le trottoir

Heures de collecte : de 7 h à 17h30

**Personnalités politiques et publiques présentes entre 8 h et 9 h sur les lieux

·         Édicule du Métro Parc : terre-plein (7h à 9h et 16h à 17h30)

·         Coin des rues Jean-Talon et Hutchison (7h à 9h et 16h à 17h30)

·         Coin des rues Jean-Talon et Avenue du Parc (7h à 9h et 16h à 17h30)

·         Coin des rues René-Lévesque et Papineau (près de MétéoMédia) (15h30 à 18h)

·         Édicule Radisson : Stationnement incitatif (6h à 8h et 16h à 18h)

·         Square Phillips (7h à 17h30)

·         Square Victoria (7h à 17h30)

·         Station de métro Radisson (7h à 9h et 15h à 17h30)

·         Station de métro Square Victoria (7h à 9h et 15h à 17h30)

·         Station de métro Parc (7h à 9h et 16h à 17h30)

·         Vente de café et muffin au 3000, Beaubien Est (7h à 17h30)

Pour plus d’information ou pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec :

André Beaulieu communication
514 393-3444 – andre@abcommunication.ca


[1] Différentes études démontrent que la réussite scolaire chez les enfants des milieux moins bien nantis est inférieure de 15 % comparativement à celle des enfants provenant d’un milieu plus favorisé.

[2] L’an dernier, 70% des familles desservies en était à leur première visite d’un Magasin-Partage.