De l'Église (Claude Théberge)

Claude Théberge

Bas-reliefs (1978)

Béton cannelé
Emplacement : toute la station

Dans les deux édicules de la station et au-dessus des escaliers mécaniques, des motifs divers inscrits dans le béton évoquent l’animation. Il s’agit en quelque sorte du prolongement de l’œuvre de la station Verdun, l’arrêt suivant sur la ligne verte.

Le saviez-vous?

Claude Théberge a également peint des tableaux sur le thème des parapluies qui ont récolté un succès fulgurant dans le monde entier.

À propos de l’artiste

Né à Edmunston (Nouveau-Brunswick), Claude Théberge (1934-2008) a connu une carrière d’artiste fort bien remplie. Connu principalement pour ses peintures, il a aussi réalisé de nombreuses œuvres d’art intégrées à l’architecture.

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Source : page Info STM du 7 décembre 2005

Une station, un architecte! C’est la marque de commerce du métro de Montréal, où chaque station est différente des autres. La réalité est un peu plus complexe: quelques architectes ont eu la chance de dessiner les plans de deux ou trois stations du réseau. Le même phénomène s’applique aux œuvres d’art du métro. En théorie, chaque station devait être confiée à un artiste différent; or, certains artistes ont pu participer à la conception de trois, quatre ou même cinq stations! Et pour compliquer encore davantage les choses, il est arrivé que des artistes se partagent une ou plusieurs stations à la fois. C’est le cas de Claude Théberge, dont le nom est surtout associé à la station de l’Église mais qui a également travaillé à la réalisation des stations Papineau, Rosemont, Verdun et Georges-Vanier.

Né à Edmunston (Nouveau-Brunswick) en 1934, Claude Théberge a grandi à Rivière-Bleue, village du Témiscouata. Dès l’âge de dix-huit ans, il remportait le premier prix d’un concours international d’affiche pour la paix mondiale parrainé par les Nations Unies. Après six années d’études en France, il revint s’installer au Québec au début des années soixante pour fonder avec des amis artistes un atelier dont la mission était d’intégrer l’art à l’architecture. C’est ce premier atelier qui réalisa les revêtements muraux des stations Papineau et Rosemont. Quelques années et un baccalauréat en Management du design plus tard, Théberge mettait sur pied un second atelier, aussi prolifique que le précédent. «À un certain moment, nous étions une vingtaine d’artisans et d’artistes dans notre maison de Côte-des-Neiges», se rappelle-t-il.

L’union fait la force

C’est alors que Claude Théberge fut approché par les architectes de la station de l’Église, Lemay et Leclerc. «Je travaillais avec eux depuis des années et ils m’ont dit: notre artiste, Claude, c’est toi. Puisqu’il y avait de nombreux artistes de talent dans mon atelier, j’ai proposé au Bureau de transport métropolitain (BTM) de nous confier trois stations, qui porteraient la signature de trois artistes au lieu de la mienne uniquement. C’est ainsi qu’Antoine Lamarche et Michel Dernuet ont hérité des stations Verdun et Georges-Vanier respectivement.»

À la station de l’Église, divers motifs évoquent l’animation. Il ne faut surtout pas se surprendre si le plafond de béton cannelé qui surplombe les escaliers mécaniques a un air de famille avec les vastes murales de la station Verdun juste à côté! «Tandis qu’Antoine Lamarche réalisait des esquisses pour la station Verdun, il collaborait étroitement avec moi à la conception de la station de l’Église. Pour ma part, j’ai participé à l’élaboration du concept de la sculpture Un arbre dans un parc à la station Georges-Vanier, une œuvre signée Michel Dernuet.»

Un artiste, deux styles

Vers 1980, Claude Théberge mettait fin aux activités de son atelier d’art intégré à l’architecture. Abandonnant le style abstrait, il recommença à dessiner et à peindre dans un style résolument figuratif. Ses tableaux aux parapluies-symboles récoltent aujourd’hui un succès fulgurant dans le monde entier. «J’étais d’abord et avant tout un artiste et j’avais des choses à dire. Pour transmettre ce message, j’ai privilégié l’art résolument figuratif plutôt qu’abstrait, ce qui en a surpris plusieurs… et choqué certains. Je n’aurais jamais pu imaginer à quel point il est beau d’observer une gouttelette d’eau, dans sa clarté et sa transparence… Je suis très content d’avoir appris que ce n’est pas parce qu’il fait froid, qu’il pleut et que c’est l’automne qu’on ne peut être heureux et s’aimer les uns les autres.»

Ce qui ne veut pas dire pour autant que l’artiste rejette le travail qu’il a accompli dans le métro de Montréal, bien au contraire. S’il devait participer à nouveau à la conception d’une station de métro, Claude Théberge ne privilégierait pas nécessairement le style figuratif. «Moi, je ne renie rien de ce que j’ai fait. Je suis retourné récemment dans les stations Verdun, de l’Église et Georges-Vanier et je me suis senti heureux et chanceux d’avoir obtenu la collaboration de grands artistes. Bien que mon cœur penche pour la sculpture de la station Georges-Vanier, j’aime aussi les stations Verdun et de l’Église.»

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